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 Life can be dangerous...

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Ivanna Koslov
« Preuve est faite que visage dévoué sert à enrober de sucre le diable même »
Ivanna Koslov


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MessageSujet: Life can be dangerous...   Life can be dangerous... Icon_minitime1Sam 14 Fév - 20:59

    Il y a bien des gens qui regrettent leurs mauvais faits et gestes.Bien qu'ils étaient conscients de ce qu'ils faisaient, ils regrettaient... Le regret c'est assumer nos tords, ce qui est une preuve de sagesse. Pourtant, on ne peut jamais regretter assez lorsque l'on tue. Enlever la vie à quelqu'un, c'est l'éteindre tout en sachant que sa flamme ne pourra jamais se rallumer. Cependant, certains ne pensent pas de la même manière. Pour des personnes comme Ivanna, le regret n'est qu'un sentiment, et les sentiments sont inutiles. Pour elle en tout cas. Elle déteste apprécier, détester ou être en compétitions avec les autres. Les émotions qu'elle ressent, elle les enfouies. Depuis le décès de son père, elle est devenu telle un pierre. Même aujourd'hui, amnésique qu'elle est, elle garde cette part de mal qu'elle ne peut identifier et cela l'empêche d'accepter les sentiments qu'elle ressent. Il faut dire que son caractère est très spécial et, à part avec la positive énergie que semblait dégager son père, on peut croire que ce qu'elle est n'est que son véritable caractère...

    Cela dit, elle est très violente. A tel point qu'elle se retrouve ici, dans cette maudite salle d'isolement qu'elle a déjà connu auparavant. Enfin à son arrivée. Elle s'était réveillée, comme tout le monde se réveille à son arrivée dans ce centre. Une jeune fille était allongée sur le lit adjacent au sien. Elle s'est levée elle aussi et l'a suivit, Ivanna qui marchait vers la porte de sortie, ou d'entrée, cela dépendait de s'il on savait ce qu'il se trouvait à l'extérieur de cette pièce. Elle poussa la porte ternis faite d'un bois très usé par le temps, sûrement rongé par les capricornes.La porte donnait sur un couloir sans lumière aucune. Elle pencha son regard à droite, à gauche, rien ne semblait vivre dans cet endroit. Un bruit sourd très grave résonnait dans les murs. On aurait put se croire dans un film d'horreur. Mais par surprise, ce n'était qu'un surveillant qui descendait les escaliers entortillés pour vérifier s'il y avait des réveillés dans cette salle qu'ils nommaient la salle d'éveil.

    Comme tout le monde après être arrivée à Dark Side, Ivanna fut prise d'un horrible mal de tête. Elle se sentait mal et la frustration de ne pas savoir qui elle était lui donnait la nausée. Elle arriva alors dans une salle où se trouvait un homme. Le bureau était très bien agencé, d'un style d'ameublement victorien, c'était quelque chose de magnifique. Cependant, elle avait autre chose à faire que de lire le titre des livres sur leur tranche. L'homme qui était assit devant le bureau commença à sortir un dossier qu'il tendit à la jeune fille qui, perplexe, entama sa lecture en silence. Il y était inscrit qu'elle se prénommait Ivana Koslov, qu'elle avait 16 ans, un père décédé, une mère, qu'elle était Russe et avait la double nationalité étant donné qu'elle est arrivée en Amérique lorsqu'elle avait dix ans. Après un violent accident de voiture lors de l'une de ses escapade illégales en pleine nuit, elle est devenu amnésique. Sa mère l'a placée dans ce centre afin qu'elle se rétablisse et retrouve une existence normale.

    - Où est ma mère ? Je veux lui parler, il n'y a qu'à elle que je parlerais !
    - Calmez-vous mademoiselle Koslov !
    - Ne m'appelez pas comme ça !!
    - Mais c'est votre nom !
    - Rien ne me prouve que tout ça est vrai !
    - Ne vous en faites pas, c'est difficile, très difficile, surtout pour une jeune fille de votre âge, mais il va falloir que vous vous accrochiez pour y arriver, nous serons là pour vous aider.

    Ne croyant pas du tout cela, Ivanna, apeurée, perdue, seule et abandonnée, prit la fuite. Elle courut, courut de tout ce qu'elle pouvait. En suivant un chemin, elle pouvait apercevoir une grille géante quasi infranchissable. Derrière elle, elle entendait les surveillant qui la rattrapaient, mais elle ne s'arrêtait pas, elle courait de tous ce qu'elle pouvait tout en sachant qu'elle allait tomber contre cette grille. Lorsqu'elle atteignit le point fixé, elle serra les barreaux dans ses mains et vit un homme qui passait. Elle le suppliait de la sortir de cette situation. L'homme la regardait sans rien faire, surtout sans la possibilité de faire quoi que ce soit. Elle pouvait passer pour une dégénérée psychologique dans sa blouse blanche, alors les surveillants n'eurent pas à justifier le fait qu'ils la traînèrent à l'intérieur de l'établissement. Elle fut directement mise en cellule d'isolement en attendant qu'elle se calme et accepte son sort.

    C'est ainsi qu'elle passa trois semaines dans cette salle. Mais cela n'empêche pas qu'elle accepte d'être amnésique. Elle fait tout pour tenter de se souvenir de quelque chose, mais rien n'y fait et elle ne peut que de moins en moins l'accepter. Elle est pleine de questions sur elle et tout cela ne peut plus durer. Elle s'est souvent poser la question du suicide, mais mourir sans savoir qui elle est la rend encore plus malade qu'elle ne l'est déjà. Que se passera-t-il si jamais elle ne se souvient d'elle ? La dernière personne à pouvoir l'aider, sa mère, les gens lui ont toujours répété qu'elle était partie en Russie, pensant qu'elle ne reverrait jamais la Ivanna d'avant. Ne lâche pas tes efforts pour autant ! Lui répètent et répètent encore et toujours le psychologue. Elle ne parle plus, c'est limite si elle accepte de manger, et tout cela en l'attente de comprendre pourquoi?. C'est tout ce qu'elle désire savoir, pourquoi. Mais le pourquoi en questions est perdu dans l'espace temps... Jamais, et elle le sait,jamais elle ne se souviendra de qui elle est réellement.

    Cette fois, si elle se retrouve dans la salle d'isolement, c'est pour offense à un surveillant et, avant tout, pour vandalisme envers le matériel du centre. Il faut dire que tout cela n'est pas de sa faute directement. En effet, un surveillant sûrement nouveau se croit tout permit, comme d'enfermer la jeune fille dans un placard à balai tout en sachant qu'elle est claustrophobe. A un moment, elle perd son sang froid et toute ses rancœurs, sa colère, se transforment en force. Force qu'elle a utilisé afin de détruire la porte qui l'empêchait de respirait et la compressait. Derrière, le surveillant fut projeté à un mètre en longueur sur le sol. Il a eut mal, oui, mais c'est Ivanna qui en pâti le plus encore... Elle déteste cette petite salle d'isolement, mais elle en a l'habitude après les trois semaines qu'elle y a passé. Elle s'assit alors devant le lit qui est dans le fond de la pièce, face à la porte contenant juste une grille infime qui était fermée tant que personne ne voulait lui parler. Elle s'asseyait donc et levait les yeux vers la petite fenêtre qui était bouchée par des barreaux épais de l'extérieur mais qui laissait entrevoir un soupçon de lumière. Cela fait déjà cinq jours qu'elle est dans cette pièce sans avoir bougé d'un pouce mis à part pour ses besoins vitaux.Enfin, elle ne mangeait presque pas, alors... Quand allait-elle sortir cette fois ?
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Maxime Mortain
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MessageSujet: Re: Life can be dangerous...   Life can be dangerous... Icon_minitime1Dim 15 Fév - 12:35

La première fois qu'il avait vu le centre Dark Side, ce fut une grande surprise, mêlée à de l'incompréhension. Il s'en souvient encore très bien, de ce jour là, où lui, fier diplômé d'une des plus grande école du monde, fut pour la première fois confronté à la dure et sombre réalité de la vie.

Il allait ce jour là rejoindre des amis d'école, et y passer la journée. Il était venu en voiture et avait faire quatre heures et demi de route. Il marchait sur un trottoir et voyait une lourde grille. Derrière, il y avait une cours très propre et très bien ordonnée. L'imposante bâtisse qui était derrière était à la mesure du reste. Maxime était impressionné, mais il était quand même intrigué. Il se recula un peu, puis il pouvait observer une plaque en or ou était écrit dessus en lettres noires: Dark side, centre hospitalier. Il n'avais jamais entendu parler de ce centre, ni de ce nom. Drôle de nom, pour un centre hospitalier. Dark Side... Il resta planté là, ne pensant plus à ses amis, attendant quelque chose qui ne viendrait surement jamais. Il observait chaque coins de la grande maison, chaque arbre, chaque bordure. Tout semblait utopique, ici.

Tout, sauf quelque chose. Il vit la porte du bâtiment s'ouvrir, mais il resta devant, croyant que c'était un membre du personnel. Il voulait en savoir plus sur ce centre. A sa grande stupéfaction, ce n'était pas un adulte mais une fille, jeune, frêle et maigre. Elle ne semblait pas avoir plus de 15 ans, cette fille là. Elle était assez belle, mais trop jeune pour Maxime qui approchait les trente ans. Il la vit courir vers elle, fuyant quelque chose ou quelqu'un. Elle courait, sans jamais s'arrêter. Seuls ses trébuchements parvenaient à la ralentir un peu. Elle se jeta ensuite contre les grilles, mais Maxime ne bougea pas. Il aurait voulu l'aider, mais il ne savait pas ce qu'il se passait. Il regarda par dessus l'épaule de la jeune fille, puis il vit deux gros bras la suivre. Ils arrivèrent à sa position, puis ils la prirent par le bras. Elle, elle se débattait comme elle pouvait, mais n'arrivait à rien face à de si grands hommes. Ils ne regardèrent pas Maxime, mais lui les regardé. Il ne comprenait pas ce qu'il se passait, et la fille criait... elle criait tant... Puis ils rentrèrent dans le centre, et tout redevint silencieux, comme si rien ne s'était passé. Le portable de Maxime sonna. Ses amis l'appelaient, pour savoir où il était, ce qu'il faisait, s'il ne s'était pas perdu. Il leur mentit, en leur disant qu'il n'avait pas pu venir à Annapolis. Il se dirigea vers la mairie, où une femme lui expliqua tout.

Quelques années plus tard, l'ancien directeur prit sa retraite. Par le biais de son père, un puissant homme d'affaire, il postula pour prendre le poste. Avec son CV et ses diplômes, il réussit à prendre le poste haut la main. De plus, personne ne voulait de ce poste, car les voisins du centre en avaient peur. Il s'installa dans son bureau, richement décoré. Il commença quelques papiers pendant la mâtiné, puis, l'après midi, il décida d'aller se présenter. Il sortit de son bureau, et passa voir les patients. Il avait mal au cœur, voyant la détresse de certains. Un petit, ayant l'âge minimal requis, hurlait en le voyant. Il criait, disant que c'était son père. Dans un long soupir, Maxime continua son chemin.

Il soupirait car il avait trente-trois ans, et n'était toujours pas marié, il n'avait même pas de petite amie pour l'heure. Cette situation le pesait, mais depuis que son ex-copine savait qu'il allait travailler dans un asile, elle l'a quitté. Malgré son âge, il aurait bien voulu être marié, avoir des enfants, et une famille stable. Il aurait voulu avoir ceci pour lui mais aussi pour ses parents, qui s'impatientaient en le voyant. Il continua ses visites, puis il arriva vers la salle d'isolement. Il soupira un bon coup puis entra. Il pénétrait dans chacune des chambres, et se présentait. Au bout de trois chambres visitées, il fit une halte et se servit un verre d'eau. I continua et, en entrant, il vit une jeune fille, assise sur son lit. Il eut un choc invisible sur son corps, mais qui faisait ravage dans son esprit. Il s'approcha, sourit, puis s'assit à côté de la fille. Il avait lu son dossier, et savait à peut près tout sur elle.

« Bonjour, Ivanna. »

Il se permettait de l'appeler par son prénom, oui. Il était le seul à vouloir. Les autres préféraient garder leurs distances avec les patients, mais lui voulait créer une relation avec eux. Il avait appelé de la sorte chaque patients qu'il avait rencontrés aujourd'hui. Le seul problème maintenant, c'est qu'il ne savait pas comment elle allait réagir. Le reconnaissait-elle? Allait-elle accepter qu'il l'appelle comme ça? Pour en avoir le cœur net, il devait lui poser la question. Les autres internés avaient tous bien réagis, quoique pris au dépourvu, mais ils n'avaient pas fait d'esclandre.

« Tu te souviens de moi? »

L'autre grand principe de sa théorie, c'était de les tutoyer. Eux bien sur n'auraient pas le droit, mais cela était un petit supplément qu'il s'accordait. Les autres membres du personnel ne comprenait pas ça, mais il laissait faire. D'ailleurs, un surveillant l'avait suivit tout au long de ses visites, et là, il était au coin de la porte fermée, attendant.


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Ivanna Koslov
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MessageSujet: Re: Life can be dangerous...   Life can be dangerous... Icon_minitime1Dim 15 Fév - 15:31

    Ivanna resta assise. Elle était sur son lit qui se trouvait au fond de la petite pièce, perpendiculaire à la porte. Au-dessus du lit, on pouvait apercevoir le petite fenêtre qui dépassait du sol. La jeune fille était dos à la porte, sur son lit, assise en tailleur, elle regardait les faibles rayons de luminosité qui passaient. Elle avait l'impression d'avoir déjà vécu cette scène. C'était assez troublant, alors pour parvenir à se souvenir de ce qu'elle pourrait, elle fixait la fenêtre. Les meilleurs souvenirs sont ceux que l'on oubli ou que l'on nous fait oublier. L'adolescente sait très bien qu'elle a dût vivre de grands moments de bonheur, mais ne pas savoir lesquels la frustre. Du coup, elle imagine. Elle s'invente entièrement un passé tout en sachant que l'imagination est la reine du vrai, et le possible est une des provinces du vrai. Cela la réconforte de se refaire des souvenirs même si elle sait qu'ils ne sont pas aussi réels qu'elle le voudrait.

    Dans le noir, toutes les couleurs s'accordent, vu qu'elle n'a le souvenirs de rien, on peut lui déverser n'importe quoi sur elle et on passé que si c'est cohérent, elle pourrait y croire. Le mensonge n'est pas haïssable en lui-même, c'est plus le fit que l'on finit par y croire. C'est une sorte de manipulation de l'esprit très inhumaine dont les victimes ne peuvent évaluer la gravité, pensant que c'est - en parti - réel pour eux. Mais le passé ne meurt jamais complètement pour l'Homme. L'Homme peut bien l'oublier, mais il le garde toujours en lui. C'est l'une des raisons qui donne à Ivanna encore l'once d'un espoir qu'un jour elle puisse au moins se souvenir d'elle-même. Une personne était faite de ses ambitions mais surtout de son passé, le passé, c'est lui qui nous permet d'avancer. Nos expériences nous apprennent sur comment agir dans le présent pour mieux construire l'avenir. Sans le passé, personne ne peut avancer.

    - Bonjour, Ivanna, déclara un homme en entrant dans la pièce.

    N'ayant pas l'habitude d'être appelée, la jeune fille eut un frisson désagréable qui la traversa. Peut-être allait-elle sortir de cette prison bâtie des songes macabre des plus révoltés, ou alors allait-on la sermonner... Quoi qu'il en soit, cela commençait à lui être égal. Parfois, elle préférer rester ici, seule, que dehors, face à tout les autres qui se nourrissent du premier espoir qu'on leur donne ou bien qui se croient supérieurs, qui se protègent de vous en vous agressant les premiers. C'était un peu une sorte de jungle à laquelle Ivanna ne désirait guère participer. Elle aimer la solitude et se noyer dans l'ombre. Cela lui faisait penser à elle, elle savait que dans son passé elle avait dût être gardée dans l'ombre, ce qui fait que, même si peut-être elle avait été retenue dans le noir contre son gré, elle s'y sentait à sa place, elle y retrouver une impression de déjà vu qui lui faisait croire que son passé n'était peut-être pas totalement effacé de sa mémoire.

    - Tu te souviens de moi ? Demanda la personne entrée, s'asseyant aux côtés de la jeune Russe.

    Ce qui persuade, c'est le caractère de celui qui parle, non son langage. Le fait qu'il parlait d'un ton posé, qu'il la tutoyait et l'appelait par son prénom afin de détendre un peu l'atmosphère ne différait pas de s'il avait été aussi exécrable que les autres personnes du centre. En effet, il pouvait très bien faire cela afin de l'amadouer, qu'elle décide de changer et d'arrêter de n'en faire qu'à sa tête, qu'elle se plie aux règles, et ça, il n'en était pas question. La liberté se doit d'être donnée à tous, mais avant de donner la liberté, il faut donner l'existence, l'existence qu'Ivanna, comme tous les autres internés, ont perdu. Cependant, l'homme à côté d'elle semblait sincèrement calme et sans intentions particulière. Il était plutôt décontracté même. Peut-être qu'il était sans problèmes et que comme toute personne que la souffrance a épargnée, doit se sentir appelé à soulager celle des autres. La jeune fille ne détacha pas ses yeux des rayons tamisés qui traversaient les barreaux de la petite fenêtre. A quoi cela servait ?

    - Les souvenirs, ce sont les chambres sans serrures,
    Des chambres vides où l'on n'ose plus entrer,
    Parce que de vieux parents jadis y moururent.
    On vit dans la maison où sont ces chambres closes.
    On sait qu'elles sont là comme à leur habitude,
    Et c'est la chambre bleue, et c'est la chambre rose...
    La maison se remplit ainsi de solitude,
    Et l'on y continue à vivre en souriant...


    Depuis qu'elle était arrivée ici, elle feuilletait tous les livres de la bibliothèque. On pouvait voir qu'elle était très douée en mémorisation, il lui suffisait de lire une fois quelque chose pour s'en souvenir encore des mois après. Enfin, elle se souvient plus des idées que de ceux qui les disent. Dans cette chambre noir, c'est un peu si elle était chez elle. Elle détestait être dérangée chez elle. Si, durant ses visites, l'homme à côté d'elle était habitué à ce que les personnes lui répondent, lui parlent, le regardent, lui portent un minimum d'intérêt, elle n'allait pas être d'eux. Même si être gentille et polie lui permettrait de sortir d'ici, elle ne le ferait pas. Ivanna était obstinée et pensait pouvoir se débrouiller seule, elle ne pensait pas du tout avoir besoin des autres et encore moins de leur clémence. Après il fallait laisser le temps au temps...
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MessageSujet: Re: Life can be dangerous...   Life can be dangerous... Icon_minitime1Lun 16 Fév - 12:42

Maxime se tourna d'un geste lent vers le surveillant qui manifesta une petite exclamation en se raclant la gorge. Il fronça légèrement les sourcils. Il n'aimait pas ce type de remarque qui ne servait pas à grand chose. D'ailleurs, il allait bientôt faire une réunion avec tous les surveillants du centre pour mettre les choses au point. Il y avait en effet des rumeurs qui circulaient que les patients étaient maltraités. Il prit une chaise et s'assit dessus, regardant la jeune patiente. Il lui adressa un sourire. Il avait déjà entendu ce poème, un court mais beau poème d'Henri Bataille. Il la regarda un peu, puis décida de prendre la parole.

Il fallait faire très attention, en prenant la parole avec ce genre de personne, et il le savait. Pendant ses cours de psychologie, il avait retenue la chose essentielle: toujours faire attention à ce que l'on dit. Elle était fragile, mais aussi très intelligente. La simple preuve est qu'elle réussit à retenir un poème qu'elle avait du voir il y a longtemps. Il fallait faire attention, car elle rebondirait sur le moindre petit écart qu'il pouvait faire.

« Henri Bataille, n'est-ce pas? Très bon dramaturge français... Tu es déjà allé en France, toi? »

Il avait décidé de lui parler comme si elle était son amie, une copine. Il ne savait pas trop comment l'aborder, et pourtant, il savait que s'il perdait le peu de confiance qu'elle avait en lui... Ce n'était surement pas de la réelle confiance. C'est juste qu'elle ne le connaissait pas, alors, elle lui laisserai surement le bénéfice du doute. C'était en tous cas ce qu'il espérait, avoir son bénéfice du doute. Il ne voulait pas laisser trop de temps entre les discutions, car il fallait occuper ses pensées. Il décida donc de prendre la parole, pour pouvoir renouer le dialogue.

« Je m'appelle Maxime Mortain, je suis le nouveau directeur. On te l'a peut-être dit. C'est grâce à toi que je suis ici, à ce poste aujourd'hui. Tu dis ne pas t'en souvenir, mais moi je m'en souviens, comme si c'était hier. Tu essayais de t'échapper, et tu courais comme une petite furie. Puis deux surveillants t'ont ramenés à l'intérieur. Moi, j'étais de l'autre côté du portail, et je regardais, impuissant. »

Il attendit de voir une réponse sur le visage de la jeune demoiselle. Il lui fallait surement du temps pour examiner tout ce qu'il disait. Après tout, pourquoi elle le croirait? On lui avait enlevé une partie d'elle, une partie de sa personne. Pourquoi elle irait croire un homme comme Maxime, qui a toujours eut tout ce qu'il voulait dans sa vie, et qui n'a même pas connu le dixième des souffrance que le jeune avait put ressentir? Il savait très bien que tout allait être dur, mais à la fin, elle comme les autres se rendraient bien compte de qui il était vraiment.

Il jeta un coup d'œil sur sa montre qui indiquait dix-sept heures trente. Il ne savait pas trop quoi faire. Partir? Continuer à discuter? Et si, en dépit de tous ses efforts, elle n'aimait pas discuter, et préférait rester seule? Il voudrait en être sur, et rediscuter avec elle un jour où elle le voudrait.

« Je vais devoir partir. Si, un jour, tu veux discuter, viens dans mon bureau, on pourra parler un peu. »

Il lui adressa un dernier sourire, puis remit la chaise à sa place. Il se dirigea vers la porte, l'ouvrit, puis laissa passer le surveillant. Juste avant de partir, il baissa un peu la tête comme s'il s'inclinait, en guise de respect. Il sortit de la chambre et se dirigea vers son bureau. Il prit ses affaires et rentra chez lui, repensant à tout ce qu'il avait vu et entendu aujourd'hui, pendant son premier jour de travail.


Dernière édition par Maxime Mortain le Lun 16 Fév - 18:52, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Life can be dangerous...   Life can be dangerous... Icon_minitime1Lun 16 Fév - 18:16

    Ce n'était pas une simple réunion qui allait faire comprendre à tous ces érudits de l'autorité qu'ils devait se contenter de surveiller et de cadrer les internés. L'ancien directeur les laissait faire tout ce qu'ils voulaient alors ils ont maintenant l'habitude de tout faire comme bon leur semble. Mais bon, peut-être que le nouveau directeur saura se faire entendre comme il le souhaite. En tout cas, cela ne changera rien à la vie d'Ivanna. Que les surveillants soient à leur place ou exécrables, elle ne voit pas vraiment de différences car elle se mettrait toujours en travers de leurs règles. L'homme avait prit une chaise afin de s'asseoir à côté de la jeune fille qui ne décrochait pas ses yeux de la petite fenêtre qui dominait la salle d'isolement où elle se trouvait. Elle ne pensait pas vraiment à ce que pourrait dire ou faire celui qui l'avait rejoint, elle restait dans ses pensées, ses désirs, son imagination, sa solitude. C'était une personne qui, même au milieu d'une foule, serait la plus seule au monde. Car même si elle parlerait à certaines personnes, qu'elle leur témoignerait servitude et gentillesse, elle ne pourra jamais penser qu'ils peuvent lui apporter quelque chose.

    Finalement, cela était vrai, peu de personnes pouvaient lui apporter quelque chose, ou alors elles n'étaient plus de ce monde. Son père et Voltaire, deux amis qu'elle a connu. Le passé est d'actualité car l'un des deux n'est plus dans sa mémoire... Son père, rien que se souvenir de lui aurait suffit à lui faire accepter ce qui lui arrivait un minimum contrairement à aujourd'hui où elle va jusqu'à se réinventer pour ne pas se rendre à l'évidence qu'elle ne saura jamais qui elle est réellement. En attendant elle regardait cette fenêtre. Elle n'allait pas détester la personne qui était entrée, elle n'allait pas non plus lui donnait entière confiance. Ni même le bénéfice du doute. Elle restait indifférente. Elle ne verrait ce qu'il est non pas par ses paroles mais par sa personnalité.

    - Henri Bataille, n'est-ce pas ? Très bon dramaturge français... Tu es déjà allé en France, toi ?

    Rien. Aucun signe de tête ni rien. Elle n'aime pas répondre négativement aux questions, du coup, elle ne répond pas du tout. Le silence traduit ses idées dans ce genre de situations. Beaucoup de personnes prennent cela très mal et pensent qu'elle se moque du monde en réagissant ainsi - ou en ne réagissant pas du tout pour le coup ! Mais ils ont faux, c'est là que l'on voit ceux qui connaissent vraiment Ivanna de ceux qui tentent sans succès de se croire fort à deviner ses pensées. Une sorte de blanc commençait à voir le jour. Les silences dans une conversation, cela ne troublait aucunement la jeune fille, au moins cela permettait aux différentes parties de réfléchir sur quoi raconter d'intéressant, enfin les autres parties, c'est sûr qu'elle ne s'aventurerait jamais à lancer un sujet de conversation ! D'une, elle déteste parler, et de deux, elle a toujours des sujets que les autres fuient comme la peste. Généralement, les gens restent superficiels et dés qu'un sujet demande réflexion, ils abandonnent, chose qui restait, reste et resterait toujours incompréhensible pour elle qui cherche toujours à tout comprendre.

    - Je m'appelle Maxime Mortain, je suis le nouveau directeur. On te l'a peut-être dit. C'est grâce à toi que je suis ici, à ce poste aujourd'hui. Tu dis ne pas t'en souvenir, mais moi je m'en souviens, comme si c'était hier. Tu essayais de t'échapper, et tu courais comme une petite furie. Puis deux surveillants t'ont ramenés à l'intérieur. Moi, j'étais de l'autre côté du portail, et je regardais, impuissant.

    Cette remarque fit un tilt dans la tête d'Ivanna. D'accord, elle s'en souvenait de ça, la fois où elle était arrivée au centre, mais ce qui la dérangeait était le "grâce à toi" employé. Il était là de part cette fois où il l'avait vu. Une question passa au travers de sa tête, inévitablement. Il est ici pour le plaisir de nous obliger à accepter d'être enfermés comme des psychopathes ?! Il n'avait pas l'air d'être de ceux qui pensent comme cela, mais avec tout ce qu'elle avait vu à Dark Side, elle savait qu'il ne fallait pas se fier aux apparences. Pourtant, même dans sa façon de parler et puis il connaissait Henry Bataille. Soit il était français, soit il était un lecteur inconditionné aimant s'adonner à la lecture longue et périlleuse d'auteurs français. Ivanna appréciait les auteurs et idéalistes français. Il y en avait pas mal à la bibliothèque ce qui n'était donc pas pour la déplaire.

    Il ne lui fallait pas de temps spécial pour comprendre ce qu'il disait, elle n'en avait rien à faire de ce qu'il pouvait lui dire, ou plus justement, elle ne trouvait pas cela assez intéressant pour qu'elle quitte une seconde la fenêtre des yeux. Tout cela, le fait qu'elle soit en rage contre l'ignorance, peut avoir un impact sur le fait qu'elle n'était pas obligée de le croire. En fait, ce qui est plus clair c'est qu'elle ne prête aucun intérêt particulier à ce qu'il déclare. Cela dit, ce n'est pas entièrement pour cela qu'il lui était plus difficile d'accorder sa confiance à autrui par rapport à quelqu'un qui aurait toujours tout eut et qui n'était pas à plaindre. Dans le fond, elle non plus n'est pas à plaindre, enfin elle ne veut pas être plainte, c'est surtout ça. Mais l'explication au fait qu'elle ne veut pas jouer autre chose que l'indifférence, c'est qu'elle n'a jamais réellement accordé sa confiance à quelqu'un déjà avant d'être amnésique.

    C'est sûr et certainement écrit sur son front qu'elle n'aime pas discuter, cela dit, même si elle ne le reconnaîtra jamais, elle ne déteste pas entendre les autres parler. Ce qu'il l'énerve juste dans un dialogue, c'est que, justement, elle doit parler, elle aussi. Mais dans sa conception des choses, ce ne serait plus un dialogue. Dommage, elle était pourtant quelqu'un d'intéressant avec qui on pouvait parler de choses plus évoluées, disons, que ne serait le niveau de discussion d'adolescentes de son âge conditionnées dans la société où elle sont intégrées. Cela dit, elle était très complexe, si bien que même les grands pourraient fuir devant son état d'indifférence élevé.

    - Je vais devoir partir. Si, un jour, tu veux discuter, viens dans mon bureau, on pourra parler un peu.

    Ivanna cessa de fixer la fenêtre comme une attarder psychologique. Elle ne vit pas son sourire mais le senti comme une évidence lorsqu'il rangea la chaise sur laquelle il était installé. Il ouvrit la porte afin de sortir. Une fois qu'il eut franchit le pas de la porte, elle se retourna pour au moins voir son visage, mais il commençait déjà à sortir. Alors qu'elle se levait, le surveillant entra dans la pièce sombre en laissant la porte se refermer derrière lui. Il la gifla en lui disant qu'elle ferait mieux de se comporter de façon plus respectueuse par rapport à Monsieur Mortain si elle tenait à sortir d'ici. Mais sans en entendre un mot, Ivanna ne ressenti pas la douleur de la gifle. Le surveillant sortit puis, lorsqu'il allait pour fermer la porte, la jeune fille accourut vers cette dernière afin de sortir. Cela dit, le surveillant était plus fort qu'elle et à part se faire mal en frappant, elle ne pouvait rien faire. Elle voulait que le directeur revienne, ne serait-ce que pour la faire sortir et dans ce cas, elle accepterait de parler, mais elle n'arriverait jamais à rien enfermée dans cette pièce.
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Maxime Mortain
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MessageSujet: Re: Life can be dangerous...   Life can be dangerous... Icon_minitime1Lun 16 Fév - 19:52

Le lendemain matin, Maxime se leva de son lit. Il avait des cernes autour des yeux, signe évident qu'il n'avait pas bien dormi. En effet, il avait pensé à cette jeune fille, qu'il avait vu en dernier. Il se demandait comment l'approcher, comment lui faire comprendre qu'elle pouvait se confier, parler... Il s'habilla simplement, et mit un pull pour ne pas avoir froid. Il se prépara normalement et sortit de sa maison. Il prit sa voiture et se dirigea vers le centre. A peine avait-il posé ses affaires dans son bureau, ouvert les rideaux pour laisser la lumière pénétrer dans la pièce. Il se dirigea dans le couloir et descendit les escalier pour accéder au sous sol. Il n'avait qu'une idée en tête: aller revoir la fille. Une sorte d'obsession irrésistible. Il n'était pas amoureux, ou ce genre de choses sexuelles ou sentimentales, il avait juste besoin de la voir, de l'observer, de lui parler. Elle était la première à lui faire cette impression, et il était comme fasciné. Il voulait se lancer à lui même un défi, comme un ordre intérieur.

Il vérifia qu'elle était réveillée, puis, la voyant éveillée, il toqua, par politesse, et entra doucement. Il lui lança un petit « Bonjour » et retira la chaise. Il s'assit dessus, comme la veille. Sombre répétition dans cette chambre blanche. Il observa un instant la jeune fille puis fronça les sourcils. Il approcha sa tête d'elle, puis se redressa brusquement, d'un bond. Il se leva et hurla à la porte, la tête dans le couloir.

« BORIS! APPELEZ MOI BORIS! »

Il reprit place dans la pièce, sur la chaise, tout en lui souriant. Il se fichait qu'elle le regarde ou pas, le principal était que le sourire lui soit adressé. Il partait du principe qu'un sourire, même quand on ne le voit pas, fait toujours du bien à celui qui le reçoit, mais aussi à celui qui 'l'offre'. Il allait ouvrir la bouche pour parler, quand tout à coup, quelqu'un ouvrit la porte à la volée. C'était le surveillant qui venait d'entrer. Il resta figé devant Maxime, sans rien dire. Le directeur se leva de sa chaise, puis se dressa devant monsieur Boris. Il lui adressa un sourire puis il parla d'une voix calme et détendue.

« Edgard Boris, je veux votre lettre de démission sur mon bureau cet après midi. Nous vous souhaitons un bon retour chez vous. Si vous voulez plus de renseignements, regardez la jour de cette jeune demoiselle ou retrouvez moi à quatorze heures dans mon bureau, avec, bien entendu, votre lettre. »

D'un signe de la tête, il le salua pour la dernière fois. Le surveillant paraissait abasourdit mais il sortit de la pièce, d'un pas lent. Maxime avait bien-sûr compris que le surveillant avait frappé Ivanna, et d'un coup assez fort pour qu'elle ait encore la trace le lendemain, même après une une nuit de sommeil. Il se rassit lentement sur sa chaise. A ce moment là, il ne savait plus trop quoi faire. Il n'avait pas consulté le personnel soignant, ni le personnel surveillant, mais au fond de lui même, il se devait d'agir. Après tout, il était directeur non? Il avait les rennes en main pour faire du mieux qu'il pouvait, alors, il allait faire comme son destin lui indiquait; comme la petite voix qu'il avait en lui lui disait.

« C'est assez déprimant ici, ça te dirait de sortir? »

Il la laissa un petit instant réfléchir puis lui fit un regard étrange. Il essayait d'exprimer en même temps un petit air sévère, mais aussi un petit sourire réconfortant pour l'encourager à répondre. Bien sur, cette combinaison lui donnait un air presque comique. Il attendait une réponse, rien qu'un signe qui lui permettrait de continuer. Une parole? Oui, il aurait aimé du plus profond de lui même qu'elle parle, même en vers, mais entendre le son de sa voix. Il ne s'attendait cependant pas à ce qu'elle parle, ça aurait été trop beau. Une fois qu'il aperçut le petit signe voulu, il continua, dans une voix posée.

« Je te propose de venir dans mon bureau, j'ai quelques boissons... »

La proposition pour la boisson faisait quelque peu puérile, certes, mais elle venait du cœur, c'était le principal. Il était très difficile de parler à quelqu'un sans réponses, un interminable monologue. Il se croyait revenu quelques années en arrière, à présenter une recherche ou une thèse devant un jury? Sauf que là, ce n'était ni une thèse, ni une trouvaille, ni un jury. Il y avait juste une fille, brune, faisant la muette en guise de jury, et des arguments pour la faire sortir en guise de thèse. C'est à ce moment là qu'il commença, un jour après son début au poste de directeur, à se demander s'il allait vraiment pouvoir accomplir avec brio, comme il l'a toujours fait, sa tâche.
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Ivanna Koslov
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MessageSujet: Re: Life can be dangerous...   Life can be dangerous... Icon_minitime1Mar 17 Fév - 22:20

    La jeune fille ne ferma pas les yeux de la nuit. Elle pensait, c'est tout ce qu'elle faisait. Pensant qu'elle allait dormir à force, la voilà allongée sur son lit métallique grinçant et regardant la luminosité qui commence à arriver petit à petit. En voyant ces rayons qui l'éclairaient, doucement, elle repensa au directeur qui était venu lui rendre visite. Nouvelle technique, ils font la morale aux cancre histoire de leur faire gentiment comprendre qu'ils doivent rentrer dans les critères de ce qu'ils appellent justes pour la société. Parfois, c'était comme inné, mais Ivanna avait envie de tous leur sauter au cou et de faire un génocide d'idiots ! Franchement, ça lui ferait du bien. Enfin, le matin se levait et elle commençait à avoir faim. Cela dit, rien que le fait qu'elle se doutait que le directeur devait sûrement être en train d'élaborer un plan d'approche infaillible lui coupait l'estomac. Pourquoi persisterait-il ? Elle ne voulait pas de son aide ni aller à son bureau pour lui parler de choses qu'il savait déjà, comme le fait qu'elle était perturbée de ne rien savoir de son passé. Ce n'était pas difficile à deviner ce genre de chose, elle n'était pas la seule ici à être troublée par un passé inexistant !

    Mais bon, après tout, peut-être ne faisait-elle que se faire de fausses idées. Il doit sûrement avoir une petite famille et s'occuper d'eux à l'heure qu'il est. Il fait griller des tartines pour sa petite fille qui ne va pas tarder à aller à l'école, il dit au revoir à sa femme puis monte dans sa voiture avec le sourire pour aller au centre, retrouver sa paperasse et ses jeunes en perdition amnésique. Enfin, comme avant, elle allait passer sa journée assise à regarder sa fichue fenêtre en attendant que sa peine oit levée. Elle ne peut faire que cela si elle ne veut pas devenir folle à force de tourner en rond. A moins qu'elle ne reste comme cela, allongée, les yeux fermés ou bien regardant le plafond au-dessus d'elle. Ivanna s'imagina alors un mélodie de violoncelle. Elle adorait le grave de cet instrument, sa forme imposante et sa tenue royal. Les cordes frottées par un grand musicien, sans chef d'orchestre, juste une grande salle de théâtre plongée dans le noir avec, juste comme lumière, un projecteur au-dessus du soliste. Cependant, ce doux rêve s'arrêta lorsqu'elle entendit la porte s'ouvrir.

    - Scène plongée dans le noir à la dernier note brutale, tribunes éclairées de lumières éblouissantes, aucun spectateur n'était présent, chuchota-t-elle dans son menton.

    Quelqu'un entra, elle avait vu les forme du directeur. Encore lui... Elle reposa son regard sur le plafond, ne voulant pas le fixer dans les yeux. Elle détestait regarder les gens dans les yeux, pour elle, c'était tel un affront. Elle ne répondit pas à son salut. Comme hier, il remit la chaise prés du lit et s'y assit. Il resta là un instant à poser son regard sur la jeune fille. C'était quelque chose d'assez désagréable pour Ivanna d'être observée ainsi comme un animal de laboratoire mais elle s'efforcer de ne pas y penser. Il en aurait bien marre à un moment ! Lorsqu'il approcha sa tête de la demoiselle, celle-ci tourna la tête vers lui avec un mouvement de recul. Qu'est-ce qu'il lui prenait ? Non, cette question était à poser pour ce qui suivait. Il s'était levé brusquement avec ses sourcils froncés et marcha rapidement vers la porte.

    - BORIS ! APPELEZ-MOI BORIS !

    Ivanna était maintenant à demi-assise sur son lit, plaquée contre le mur, des nœuds au ventre à se demander ce qu'elle avait bien put faire de mal. Monsieur Mortain reprit sa place et lui adressa un sourire. Cette fois, c'est la jeune fille qui fronça les sourcils en hochant la tête. Qu'est-ce qu'il lui prenait ? Allait-il, lui aussi, prendre plaisir à la mal-mener ?! Pourtant il avait l'air sincère. Elle se demanda sérieusement si elle n'avait pas raté un épisode pour le coup... Alors qu'il semblait vouloir s'élancer à parler, voilà que la porte s'ouvrit sur le fameux Monsieur Boris, surveillant des salles d'isolement. Maxime se leva et alla à la hauteur du surveillant. A lui aussi, il lui sourit et lui parla d'un voix sereine.

    - Edgard Boris, je veux votre lettre de démission sur mon bureau cet après-midi. Nous vous souhaitons un bon retour chez vous. Si vous voulez plus de renseignements, regardez la joue de cette jeune demoiselle ou retrouvez moi à quatorze heures dans mon bureau, avec, bien entendu, votre lettre.

    Au début, elle avait faillit sourire, mais lorsqu'il utilisa comme justification la marque qu'elle avait sur la joue par rapport à la gifle qu'elle avait reçut la veille, elle porta sa main à son visage, comme pour la cacher. Cela ne lui plaisait pas du tout que quelqu'un perde son travail à cause d'elle, vraiment pas. Mais en même temps, il était très dur et n'en faisait qu'à sa tête. Mais qui sait, peut-être a-t-il une famille de qui s'occuper... Famille, famille... Ivanna regrettait tellement de ne pas se souvenir de la sienne qu'elle imaginait tout le monde heureux avec une belle famille unie et toujours heureuse. Ce manque d'avoir quelqu'un auprès d'elle pour l'aider, la soutenir, l'aimer comme des parents aimeraient leur enfant, tout cela, ça lui faisait une épine dan le cœur qui lui faisait un mal intolérable.Le visage de la jeune fille, rien qu'à y penser, se ternis d'une douleur interne. Le directeur se ressaya sur la chaise, sans trop savoir que dire ni qu faire. Ivanna ne trouva rien d'autre à faire que de baisser les yeux.

    - C'est assez déprimant ici, ça te dirais de sortir ?

    Ivanna releva la tête, surprise de cette proposition. Elle devait sûrement en avoir encore pour longtemps à moisir ici alors pourquoi lui proposait-il d'aller ailleurs ?! Enfin, toute opportunité est bonne à prendre dans le monde de Dark Side, alors pourquoi pas après tout ! Elle ne fit aucun signe de réponse, il devait savoir qu'elle n'était pas folle au point de refuser de sortir ne serait-ce qu'un quart d'heure de ce trou à rats. Il ne devait pas espérer grand chose d'elle. Cette jeune fille était une inconditionnée de l'exaspération ! Si elle pouvait faire craquer une quelconque personne, autre que les internés en qui elle voue solidarité et soutien, histoire de leur faire payer le fait qu'ils l'enferment dans cette pseudo-prison. Il aurait put faire toutes les combinaisons d'expressions possibles et inimaginables, il n'aurait pas eut un signe de tête en retour. Avec Ivanna, tout se jouait sur la confiance et, la confiance, elle se gagne sur le temps et les efforts. Ce qui était difficile pour ceux qui espéraient avoir la confiance de la jeune fille, c'était que c'était à eux de faire des efforts, elle, elle ne ferait rien, ou tout du moins, pas au début.

    - Je te propose d'aller dans mon bureau, j'ai quelques boissons.

    Quelques boissons ? Bon, ce serait déjà ça ! Le pied aurait été du chocolat chaud avec des pains au chocolat. Ivanna même l'ignorait, mais c'était là son petit-déjeuner préféré ! Enfin, elle haussa les épaules puis suivit le directeur dans le dit bureau. Cela lui faisait vraiment bizarre de quitter cette salle sombre où elle était gardée. Une fois qu'ils furent sortis du sous-sol, elle s'arrêta un instant, éblouie par la lumière qui était beaucoup plus vive.

    - Ahh...

    Cela pouvait paraître anodin, mais avec le cumule de la fatigue, des coups, de la faim et la soif, le moindre petit plus, comme cet éblouissement, prenait des proportions plus conséquentes qu'en temps normal. La jeune fille retenta d'ouvrir ses yeux en clignant beaucoup et en avançant doucement. Même si elle ne se sentait pas au mieux de sa forme, cela lui faisait plaisir de retrouver la surface. D'accord, ce n'était pas comme la première fois qu'elle avait été en salle d'isolement, là, ça ne faisait que deux jours qu'elle y était, mais tout de même, ça y faisait.
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MessageSujet: Re: Life can be dangerous...   Life can be dangerous... Icon_minitime1Mer 18 Fév - 11:26

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